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Une campagne nationale clarifie les consignes de tri

 

Fost Plus a lancé une nouvelle campagne nationale le 16 septembre avec le slogan « C’est un emballage ? Tant mieux, il va dans le sac bleu ! ». L’objectif est simple : clarifier les consignes de tri pour les PMC. Cela est nécessaire car nous voyons de plus en plus d’objets qui n’ont strictement rien à faire dans les sacs bleus. Et le problème est moins innocent que nous le pensons.

L’élargissement du sac bleu, il y a quelques années déjà, fut une réussite. Des emballages qui suscitaient autrefois des doutes, tels que les pots de yaourt ou les sacs en plastique, y sont désormais admis. C’est bien sûr une bonne nouvelle, car cela nous permet de collecter plus de matériaux à recycler que jamais - plus de 24 kg par habitant en 2023. Les consignes de tri sont beaucoup plus claires pour les citoyens.

Intrus et objets incongrus

Mais il semble que d’autres problèmes soient apparus et que nous soyons devenus un peu trop confiants, jetant de plus en plus de choses qui n’y ont pas leur place dans le sac PMC. C’est surtout la quantité de non-emballages qui a augmenté : piscines gonflables, chaussures, textiles, cintres, jouets... Vous n’imaginez pas tout ce que nous avons déjà rencontré. Les objets sont aussi de plus en plus grands : il y a des tuyaux, des seaux, des pots de fleurs, voire même des pneus et des boîtes à outils.

Cela provoque inévitablement des problèmes sur les lignes de tri. Les machines sont configurées pour trier les emballages habituels du sac bleu, par exemple les bouteilles et flacons, pots, canettes, petits films, etc. Quand ces grands objets « étrangers » aboutissent sur les bandes de tri, ils perturbent les processus automatisés, avec toutes les conséquences possibles.

Si les citoyens ne pensent pas à mal en jetant des jouets et autres petits électro hors d’usage dans le sac bleu, ils ignorent leur impact réel. Ces déchets bloquent les installations et provoquent des risques d’incendie dans les centres de tri. De plus, les précieux matériaux qui les composent ne peuvent être recyclés par cette voie.

Un risque d’incendie et d’explosion accru

Hélas, les installations bloquées ne sont pas le seul problème : de nouvelles situations dangereuses font leur apparition. Celles-ci sont surtout dues à la présence croissante d’appareils électriques et électroniques dans les sacs PMC, comme des ordinateurs portables, smartphones, consoles de jeu, mais aussi des brosses à dents électriques ou des cartes de vœux électroniques mis au rebut.

Presque tous contiennent des batteries au lithium susceptibles de s’enflammer spontanément en cas de court-circuit, de surchauffe ou de dommage. La moindre étincelle ou flamme qui entre en contact avec des matériaux inflammables génère des risques importants. Des véhicules de collecte qui prennent feu ou des incidents dans nos centres de tri nous sont signalés presque chaque semaine, et ces derniers s’inquiètent sérieusement, et à juste titre, pour la sécurité de leurs collaborateurs.

La nécessité de mesures drastiques

Depuis le début de l’année 2024, la part d’erreurs de tri ne cesse d’augmenter. Nous nous attendons à recevoir environ 40 000 tonnes de matériaux mal triés cette année, ce qui équivaudrait au nombre hallucinant de 10 millions de sacs PMC mal triés. Une part considérable de ces matériaux - environ 30 à 40 % - peut en outre être parfaitement recyclée, mais pas par le biais de la chaîne de recyclage des PMC. Or, mal triés, ces matériaux sont gaspillés.

Des raisons suffisantes, donc, pour repréciser les règles de tri. Avec cette nouvelle campagne nationale, nous voulons réveiller les citoyens et revenir à l’essence même du sac bleu : la collecte des emballages ménagers. Le protagoniste ? Un jouet en forme de poulet, impossible à confondre avec un emballage. Chantant le refrain entraînant « C’est un emballage, tant mieux il va dans le sac bleu », il rappelle à tout le monde pourquoi il n’aurait pas dû se retrouver là.
 

Découvrez la campagne

Cette campagne nationale se déroule entre la mi-septembre et la fin novembre et sera diffusée à la radio, à la télévision, sur des panneaux d’affichage et en ligne.