L’asbl au service d’une Wallonie plus propre dresse un inventaire des actions réalisées entre 2016 et 2022. Les résultats sont encourageants : le bilan présente des améliorations substantielles de la propreté publique ainsi que l'évolution favorable de la perception du citoyen.
Depuis 2016, 93 communes wallonnes étaient impliquées dans la création et la mise en œuvre d’un plan local de propreté. Cela implique, entre autres, 8.791 poubelles et cendriers de rue supplémentaires installés, des trajets de coaching dans 79 communes, 1.100 opérations de ramassage de déchets mobilisant plus de 650.000 personnes et 931 caméras de vidéosurveillance subsidiées. (pour la totalité des actions et résultats, consultez le rapport d’évaluation)
37% de diminution globale du nombre de déchets sauvages
A quoi cela a-t-il conduit? Fin 2021, Be WaPP a fait procéder à une analyse de grande ampleur du nombre de déchets sauvages et de dépôts clandestins sur un échantillon de tronçons standardisés dans 59 communes. En comparant ces résultats à ceux obtenus en 2016 dans les mêmes communes, aux mêmes endroits et à la même période de l’année, on note une diminution globale du nombre de déchets au sol de 37%. On retrouve ainsi 16,9 déchets sauvages en moyenne par 100 mètres en 2016 contre 10,6 déchets en 2021.
En plus, le Grand Nettoyage organisé chaque année par Be WaPP, permet de calculer un indicateur de malpropreté. Celui-ci confirme la tendance positive énoncée ci-dessus. Calculé sur base du nombre de kilos de déchets récoltés par kilomètre, cet indicateur a baissé de 32,5% entre 2017 à 2022, passant de 38 kg de déchets ramassés par kilomètre à 25 kg par kilomètre.
L'analyse révèle également que la proportion des tronçons perçus comme « très propres » et « propres » passe de 59% à 94% sur la même période.
Une dynamique auprès de tous les acteurs
La dynamique qui a été insufflée par Be WaPP depuis 2016 auprès de tous les acteurs impliqués dans la propreté publique, la conscientisation du citoyen à effectuer le bon geste plutôt que de jeter son déchet dans l’espace public et la création d'une véritable « boite à outils » permettent de lutter de manière spécifique contre différents phénomènes et comportements à la base des déchets sauvages. Et ce pour la bonne cause. Il est primordial pour le secteur privé de pouvoir collecter tout emballage mis sur le marché pour recyclage. Il n'y a pas que le consommateur qui a des attentes claires vis-à-vis des marques qui doivent assumer leur responsabilité, chaque emballage qui finit dans les déchets sauvages est perdu pour l’économie circulaire. En outre, 76% des citoyens estiment que la "propreté des rues, des trottoirs et des espaces publics" figure en tête parmi les éléments qui contribuent le plus à la qualité de vie d'un quartier.
Be WaPP, fruit d’un partenariat publique-privé
En 2016, le Ministre wallon de l'Environnement et les producteurs et distributeurs de produits emballés, conscients que les emballages de leurs produits se retrouvent parmi les déchets sauvages et soucieux de prendre leurs responsabilités, ont conclu un accord visant à réduire la malpropreté en Wallonie. De cet accord est née l’asbl Be WaPP. Aujourd’hui, c’est encore le secteur privé qui finance le plan d’actions sur l’ensemble des déchets abandonnés dans l’espace publique.