Étude de cas

Aldi : la voie vers le 100 % recyclable

 

ALDI prône des emballages durables. « Tout commence par éviter ou réduire les emballages quand c’est possible », déclare Stefaan De Schepper, Corporate Social Responsibility Manager chez ALDI. « Et lorsqu’un emballage est absolument nécessaire, nous optons pour une solution 100 %
recyclable. »

ALDI prône des emballages durables. « Tout commence par éviter ou réduire les emballages quand c’est possible », déclare Stefaan De Schepper, Corporate Social Responsibility Manager chez ALDI. « Et lorsqu’un emballage est absolument nécessaire, nous optons pour une solution 100 % recyclable. Nous travaillons en étroite collaboration avec Fost Plus pour veiller à sélectionner nos emballages en fonction de leur compatibilité avec le système de recyclage. »

Ces dernières années, la sensibilisation des consommateurs à la question des emballages s’est fortement accrue. Ce thème est fréquemment abordé dans les médias. De plus, les pouvoirs publics se montrent de plus en plus stricts face aux emballages introduits sur le marché. « Jusque dans notre politique de responsabilité sociétale de l’entreprise, nous accordons une grande attention aux emballages », précise Stefaan De Schepper. « Aujourd’hui, une équipe interne se consacre exclusivement au thème des emballages durables. Nous l’avons créée pour développer notre politique en la matière et réaliser de beaux projets. »

Chaque gramme compte

Pour la chaîne de supermarchés à bas prix, la réduction des emballages est essentielle. « Chez Aldi, l’objectif d’efficience et d’optimisation va de pair avec la durabilité. Si nous épargnons chaque gramme de carton ou de plastique économisé sur un article à fort roulement, nous avons en fin de course un impact majeur sur le coût d’emballage, et donc sur l’article lui-même », ajoute Stefaan De Schepper. « Nous serons toujours les derniers à ajouter un emballage s’il n’est pas vraiment nécessaire. »

L’entreprise s’est également fixé des objectifs concrets. D’ici fin 2024, le poids total des emballages pour les produits en marques propres devra avoir diminué de 10 %. Pour certaines catégories (comme les fruits et légumes), ALDI va même plus loin, et examine les possibilités de suppression totale des emballages. Le sachet plastique des bananes bio issues du commerce équitable a ainsi été remplacé par une simple banderole l’an dernier, tandis que de plus en plus de fruits et légumes sont proposés en vrac, sans emballage.

Réalité et émotions

ALDI ne diabolise pas les emballages et le plastique pour autant. « Nous ne laissons pas les préférences ou idées reçues envers un matériau dicter nos choix. Pour nous, la conservation des produits prime, car les pertes alimentaires ont pour ainsi dire toujours un impact environnemental bien supérieur à celui de l’emballage – surtout si celui-ci est recyclé correctement. Dans nombre de cas, le plastique s’avère être le matériau le plus adéquat, voire la seule option. Et lorsque les emballages en plastique sont triés correctement et recyclés, ils font sans conteste partie des solutions les plus durables. »

« Chez Aldi, l’objectif d’efficience et d’optimisation va de pair avec la durabilité. Si nous épargnons chaque gramme de carton ou de plastique économisé sur un article à fort roulement, nous avons en fin de course un impact majeur sur le coût d’emballage, et donc sur l’article lui-même.

Objectif 100 % recyclable

Lorsque les emballages sont inévitables, ALDI opte résolument pour des matériaux recyclables. L’entreprise ambitionne d’avoir fin 2025 des emballages 100 % recyclables pour tous ses produits de marques propres, dans toute l’Europe. « En Belgique, nous devrions atteindre 99 % de cet objectif d’ici la fin de l’année prochaine. Nous suivons à la lettre les conseils de Fost Plus. Nous avons par exemple décidé, lors d’un examen de nos emballages de viande, de remplacer tous les emballages noirs, qui ne sont pas reconnus par les capteurs des centres de tri, par des barquettes transparentes. »

Dans d’autres groupes de produits, comme les snacks et les fruits et légumes, ALDI suit la même logique. « Nous remplaçons systématiquement les raviers PET colorés par des alternatives transparentes, qui se prêtent mieux au recyclage. En effet, le ravier à champignons bleu emblématique disparaîtra lui aussi prochainement de nos rayons. Un vaste projet de test est en cours. Nous avons également retiré les dernières barquettes en polystyrène (mousse) de notre assortiment. Il nous arrive également de nous pencher sur des produits et emballages spécifiques : nous avons par exemple remplacé le flowpack en plastique des courgettes bio par une banderole et les pommes XS Kanzi sont désormais proposées dans des emballages en carton. »

Les derniers obstacles

Malgré cela, plusieurs obstacles subsistent. « Les emballages composés, et surtout laminés – qui combinent par exemple plastique et aluminium – sont difficiles à recycler. Ils sont pourtant indispensables pour divers produits, comme l’alimentation pour animaux, le café ou les produits laitiers. Grâce à nos contacts avec Pack4Food et Fost Plus, nous voyons des alternatives faire leur apparition. L’industrie ne reste clairement pas les bras croisés, et nous sommes convaincus que dans les années à venir, nous parviendrons à boucler la boucle de ces emballages », conclut Stefaan De Schepper.